Les amants du bois brûlé :

LEON NEIMAD : Les amants du bois brûlé

Paroles :

Si on s’était montré plus loin
Ce rendez-vous n’aurait pas pris
Autour du feu besoin de rien
Un jour sans veille ni lendemain

J’ai croisé dans les flammes
Des silhouettes pas inconnues
Et la blonde qui me tanne
Me donne un froid de déjà vu

Allongé près du feu
Nous nous sommes assagis
A se comprendre des yeux
Comme le feraient deux bons vieux amis

Si on s’était montré plus fort
On aurait peut-être su dire
A trop déplacer les amphores
Il reste quelques souvenirs

Comment tenter de s’échanger
Autour du feu où rien ne presse
Sans risquer de s’embraser
Sans interrompre nos promesses

Allongé près du feu
Nous nous sommes assagis
A se comprendre des yeux
Comme le feraient deux bons vieux amis

Où se mêlent pluie et beau temps
Nous nous mêlions au bois brûlé
A forger la sincérité
Pathétique de réalité

Si on s’était montré plus fou
Incandescent et défroqué
On aurait faute de conséquence
Trouvé des causes carbonisées

Recommencer depuis l’enfance
A se chercher dans la fumée
Je laisse la cause et les séquences
De nos désirs reconstitués

Quand on offre qu’une chance
Aux amants de bois brûlé
C’est pour détourner la substance
De leurs odeurs entrelacées

Le jour mettra fin à l’errance
Des vieux amants du bois brûlé
Sans retard et sans avance
Sans le regret d’être passé

Allongé près du feu
Nous nous sommes assagis
A se comprendre des yeux
Comme le feraient deux bons vieux amis

Si on s’était montré plus loin
Ce rendez-vous n’aurait pas pris
Autour du feu besoin de rien
Un jour sans veille ni lendemain